Le Bois de Lauzelle, en bordure de la Nationale 4, est le poumon vert de Louvain-La-Neuve. On y respire pendant les périodes de canicule. Les beaux jours, on y admire sa faune et sa flore. Et par temps de pluie, sa présence protège la vallée de la Dyle contre l’afflux d’eau. Au sommet du bassin versant, le long du boulevard de Lauzelle, un bassin d’orage complète le dispositif de gestion des eaux de pluie. Propriété de l’UCLouvain, les 198 hectares de bois offrent également un cadre parfait pour la recherche scientifique.

Mais aujourd’hui, le bois est menacé par un projet urbanistique d’envergure  : le futur quartier soi-disant durable d’Athena-Lauzelle, qui sera construit en lisière. Sur une superficie de 30 hectares est prévue l’arrivée de plus de mille logements, d’une école, de crèches, de commerces… Un nouvel horizon de béton, de l’imperméabilisation des terres et de la pression humaine qui pourraient mettre en danger le bois et sa biodiversité.

Jean-Claude Mangeot a été le garde-forestier du Bois de Lauzelle pendant 36 ans. Il en est la mémoire, le rempart. Il se montre inquiet des dommages que pourrait engendrer l’arrivée de ce nouveau quartier.

Face aux mesures à prendre pour répondre aux enjeux climatiques, le garde-forestier s’interroge également quant au rôle de l’université dans le mode de gestion du bois. En cet automne 2022, il déplore le nouveau cap pris par l’UCLouvain. Trop d’arbres sains sont coupés, selon lui. Tandis que son successeur, Thibaut Thyrion, explique au micro de la RTBF que l’« on coupe des arbres pour faire entrer de la lumière », Jean-Claude Mangeot propose, lui, de « faire confiance à la nature ».

Nationale 4 a rencontré Jean-Claude Mangeot pour aborder ces problématiques. En son et en images, voici ce qu’il a sur le coeur…